Recyclerie : plus que recycler, intégrer !

  • Ma Petite Proxi’clerie
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Mêler développement durable, insertion sociale et transmission de savoirs au sein d’un même projet : ce défi difficile est pourtant relevé par “Ma Petite Proxi’clerie”, une recyclerie de proximité à Fécamp.

Recyclerie à Fécamp (76)

 

Après les chantiers qu’a connu le quartier de Ramponneau à Fécamp (Seine-Maritime) dans le cadre d’un projet de renouvellement urbain, un problème d’objets encombrants s’est rapidement posé. Sandrine Carle, responsable habitat chez Immobilière Basse Seine, y a vu, elle, une opportunité : lancer un projet bénéfique à l’ensemble du quartier en donnant une nouvelle vie à ces objets. 
 

  • Rien ne se perd, tout se recycle 

Un espace de 380 mètres carrés, en pied d’immeuble, a été mis à disposition par Immobilière Basse Seine pour créer une recyclerie, en partenariat avec le centre communal d’action sociale et Portevoix, une association locale.

“Ma Petite Proxi’clerie” est exclusivement tenue par des bénévoles du quartier qui s’occupent de réceptionner, remettre en bon état puis vendre les objets recyclés. Souvent isolées, ces personnes font ainsi vivre un lieu de rencontres et d’échanges.

Cette recyclerie est aussi une aubaine pour celles et ceux qui arrivent dans les résidences. Elle permet d’acquérir le nécessaire pour s’installer à prix modique. Mobilier, électroménager, vêtements, jouets, livres… au total, plus de 50 tonnes d’objets de seconde main en tous genres ont été récupérées depuis le lancement du projet, et plus de 25 tonnes ont été vendues !  

 

  • Du lien social de plus en plus intégré dans la ville

Le projet ne se limite pas à la récupération et à la vente des objets. En témoigne notamment l’ouverture d’ateliers gratuits, vecteurs de partages, d’échanges de savoirs et de sensibilisation à l’environnement : un jour, apprendre à coudre, un autre, à produire soi-même des produits d’entretien écologiques et peu onéreux, ou encore à fabriquer du papier recyclé. 

Cette recyclerie va donc bien au-delà de la simple problématique des encombrants : elle offre davantage d’attention pour des personnes jusqu’ici isolées, transmet des savoirs, recrée du lien social.

Les gardiens et gardiennes qui participent sur la base du volontariat à cette initiative, notent que le regard des locataires change en les voyant sous un autre jour.

Au fil du temps, la recyclerie intègre pleinement la vie de la commune. Elle reçoit même aujourd’hui nombre de visiteurs qui ne viennent pas de Fécamp. “C’est une grande source de fierté pour toutes les personnes qui se sont investies” sourit Sandrine Carle. Voyons-y également un signe très positif pour l’avenir du dispositif. 


Publié le 08/11/2018

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